Thursday, March 15, 2007

    My Radioblogclub

    Le site de Radioblog fermé par la Sacem

    Et voilà... plus de musique sur le site d'ici un certain temps. Ils disent que des négociations sont en cours pour ouvrir le site sur un autre serveur.
    J'ai toujours un peu de mal à me situer par rapport à cette épineuse problématique des droits d'auteurs. Du point de vue purement égoïste, si l'on reprend les propos de l'article: 70% de ceux qui consultent Radioblog se trouvent aux Etats-Unis (c'est mon cas), et il se pourrait qu'à la réouverture du site les morceaux en français soient retirés, et tant pis pour ceux qui écoutent la musique française sur Radioblog (c'est aussi mon cas). Ce que j'aimais bien, justement, c'est l'idée de playlist qui reprend plein de chansons psychédéliques que je n'ai pas dans ma musicothèque personnelle, et qui mélange chanson française, musique anglo-saxonne, musique du monde...

    Mais ne soyons pas qu'égoïstes. Il est dit que les parties sont en négociation pour qu'il y ait une forme de rétribution globale à la société de droits, sous forme de pourcentage sur le total des écoutes.

    posted by Thérèse @ 10:19 AM 3 comments

    Tuesday, March 13, 2007

    French in the American English

    Qui a dit que l'anglais nous envahissait tellement que le français devenait franglais?

    L'anglais, lui aussi, subit les influences du français... En particulier l'anglais américain pratiqué sous nos contrées. Combien de fois n'avons-nous pas lu dans le New York Times des "francismes" dans le texte et sans italiques, tels que "je ne sais quoi" (djeu ne sè-i kwoy), "crème brûlée" (creim-broulèi), etc.? Cela abonde spécialement dans les articles de la rubrique "Dining in, Dining out", où les chroniqueurs Frank Bruni et Peter Mehan me font vivre avec leurs critiques impitoyables de restaurants new-yorkais des aventures culinaires trépidantes chaque mercredi.

    Le plus drôle, c'est que la prononciation n'est pas toujours celle que l'on attend: là où, dans le souci de vous faire comprendre, vous allez demander des "krip" à la serveuse pour votre brunch du dimanche, elle va vous regarder avant de dire: "Ah, yeah, you want creeip?" Ben euh... oui, s'il vous plaît.

    François L. m'a signalé ce petit article dans La Libre.

    posted by Thérèse @ 10:16 AM 0 comments

    Monday, March 12, 2007

    European News Report #2: Kärcher frappe toujours deux fois

    L'un des avatars les plus attendrissants de la campagne présidentielle française, c'est qu'il y a toujours un effet "retour de boomerang" des oubliés lorsqu'on ne s'y attend pas.

    Il y a des retours réussis: on glose en long et en large sur le soi-disant "outsider" François Bayrou - prononcez "Bay-rou" et pas "Bey-rou", c'est trop parisien pour le Béarnais, paraît-il. Le New York Times lui a même consacré un article où, pêle-mêle, il se revendique de Clinton et de Blair, et postule que s'il était américain, il viendrait sûrement du Montana... Maintenant il faudra que l'on m'explique comment un homme politicien peut être déclaré "sang neuf" quand il est en politique depuis aussi longtemps de Bayrou, et surtout quand il a déjà assumé poste ministériel et rôle de leader d'un parti allié au gouvernement (certes de façon capricieuse). Apparemment, être un homme ou une femme du renouveau, c'est le thème commun de la campagne: Ségo l'Enarque et Sarko le Balladurien le servent aussi comme motto. Mais à ce petit jeu, François le nouveau D'Artagnan les a devancés, allant jusqu'à taquiner Ségolène Royal dans les sondages. Cela dit, à part quelques points un peu douteux à mon goût dans son programme (pas plus ambitieux sur l'Europe, lui, le pro-Européen?), je dois quand même avouer qu'un type qui dit pouvoir prendre Strauss-Kahn comme premier ministre m'inspire plus de sympathie qu'un type qui veut nettoyer les banlieues au kärscher... même si ledit DSK semble faire la moue.

    Tiens! A propos de kärscher: la société Kärscher a lancé une campagne de presse pour dénoncer la diffusion dans le vocabulaire politique en France de son nom. Eh oui, Sarkozy, s'il veut réellement nettoyer comme il le souhaite la cité des 4.000 à La Courneuve de la "racaille", devra faire appel à une autre méthode de nettoyage... L'entreprise a rappelé, mécontente, que "Kärcher est une marque déposée (...) qui appartient à sa maison mère, la société Alfred Kärcher GmbH & Co Kg, dont elle distribue les produits en France et que le groupe dispose en conséquence de droits exclusifs sur l’emploi de cette dénomination".

    C'est vrai, pourquoi prendre toujours le mot "kärscher" pour synonyme de nettoyage trash? Ils sont très corrects, finalement, ces gens.

    posted by Thérèse @ 8:02 PM 0 comments

    Friday, March 09, 2007

    Attending a wedding @ Philippines

    (photo (c) Routard.com)

    Notre âge aidant sans doute, nous nous retrouvons au milieu d'une tornade de mariages l'un à la suite de l'autre cet été.

    Ce qui est beau dans les mariages, c'est bien sûr d'abord le mariage: les "oui", les parents tout émus et fiers, le bonheur des robes blanches et des queurs de pie, les discours d'amis nostalgiques et taquins, le champagne et les petits fours ("all this f*** salmon and champagne", comme disait Hugh Grant)... et puis, last but not least, la fête!

    Ce qui est troublant dans les mariages, c'est de voir tout ce temps qui soudain défile devant nos yeux, dans ce moment officiel d'une cérémonie "pour de vrai", où s'avance dans l'allée centrale quelqu'un que l'on a connu adolescent fou ou camarade de classe cabotine - en tout cas éternel Peter Pan puisqu'il habitait dans le même Wonderland que nous qui ne nous voyons pas grandir. Le temps passe. Et fait bien les choses.

    Ce qui est encore meilleur dans les mariages, c'est quand ils nous donnent un prétexte pour voyager! Et c'est la chance que nous aurons cet été, car L. et G. ont décidé de s'unir, chez eux, aux Philippines, et nous ont fait l'honneur de nous inviter à être leurs "sponsors". Dirk aura pour l'occasion un barong tagalog qu'il s'entête à dire fait de feuilles de bananes (vive le regard ethnocentriste exotisant!). Nous assisterons à une cérémonie là-bas, dans un très joli site niché près d'un lac qui se trouve dans un volcan (ou vice-versa) si j'ai bien compris. A nous aussi les vacances: une semaine entre les places des 7.000 îles des Philippines, les stress de Manille, les excursions et les préparatifs de mariage... avant de rentrer en triple vitesse assister au mariage de P. et N., dans le Brabant wallon.

    Courir les mariages, c'est du sport, quand même.

    Labels: mariage, Philippines, vacances

    posted by Thérèse @ 10:23 AM 0 comments

    Saturday, March 03, 2007

    Les aventures de Sidonie Lavande (3): tarte citron meringuée

    Ah ah, cette fois-ci on a réussi à prendre une photo avant que tout ne disparaisse...
    Et, oui: je suis très fière de moi! J'ai réussi ma première meringue! Et presque à l'improviste: fête ce soir chez B. et Y., tiens, il reste une pâte sablée au frigo... allons-y! Comme quoi il ne faut rien d'extraordinaire pour réussir une tarte citron meringuée. Juste un bon batteur...

    Tarte citron meringuée


    Ingrédients (pour 6 pers. ou un moule à tarte standard):
    1 rouleau de pâte brisée ou sablée
    4 c. à s. de maïzena
    3 citrons, de préférence bio (on va utiliser le jus des 3 et le zeste râpé d'1)
    200 gr de sucre en poudre
    3 oeufs
    1 pincée de sel
    1 c. à c. d'extrait de vanille (liquide; optionnel)
    30 cl d'eau froide

    Il vous faudra aussi comme instruments: un moule à tarte, une petite casserole, deux grands bols, un batteur électrique (à moins que vous n'ayiez ou ne soyiez un baracouda).

    1. Presser le jus des trois citrons et râper finement le zeste de l'un d'entre eux. Préchauffer le four à 200°C (th. 6-7). Garder à part un filet de jus de citron qui vous servira pour la meringue.

    2. Beurrer et fariner un moule à tarte, ou y mettre une feuille de papier sulfurisé. Garnir le moule avec la pâte sablée ou brisée. Piquer avec une fourchette. Enfourner pour 10 min.

    3. Pendant ce temps, délayer sur feu doux la maïzena dans une petite casserole, avec le jus de citron, 30 cl d'eau froide et 100 gr de sucre. Faire épaissir: il faut que le mélange se lie. Retirer du feu et laisser tiédir.

    4. Séparer les blancs des oeufs des jaunes. Battre les jaunes avec le zeste râpé, puis les incorporer au mélange citron/maïzena. Ce dernier mélange ne doit plus être brûlant, sinon il va 'solidifier' les jaunes (petits morceaux d'omelette). Bien remuer pour obtenir un mélange homogène. Verser sur le fond de pâte sorti du four. Enfourner de nouveau le tout pendant 25-30 min, jusqu'à ce que la pâte soit dorée. Oter du four au bout de ce temps, et diminuer la température à 180°C (th. 6).

    5. Préparer la meringue pendant la cuisson du fond. Monter les blancs en neige avec le batteur électrique, avec une pincée de sel. Quand les blancs sont déjà un peu solidifiés, ajouter graduellement le sucre restant (100 gr) en fouettant en même temps. Ajouter de même le filet de jus de citron mis à part, ainsi que la vanille liquide si vous en avez (optionnel: je n'en ai pas mis). Fouetter fermement pour serrer les blancs: ils doivent former des pics quand vous retirez les fouets du mélange. Il y a aussi des gens qui utilisent un filet de vinaigre pour monter la meringue (pour le cas où vous avez oublié de réserver un peu de jus de citron).

    6. Répartir à la cuillère ou avec une poche à douille sur le fond de tarte sorti du four. Faites de jolis pics avec les blancs. Remettre au four à 180°C pendant 20 min supplémentaires. Lorsque vous retirez la tarte, les pics de meringue auront bruni et le tout devra avoir gonflé.

    Et voilà le résultat! Bon appétit!

    Attention: la meringue retombe si vous la mettez au frigo. A réserver donc dans un endroit frais, mais pas trop...
    Remarque: la quantité de sucre dépend du goût de chacun... J'ai fait ma tarte avec 160 gr de sucre, et le résultat était un peu trop acide à mon goût, mais les autres préféraient comme ça. Si d'autre part, vous avez fait votre pâte vous-même et que vous l'aimez bien cuite, il faut précuire davantage: mettre d'abord 5 min au four avec une feuille d'aluminium, puis encore 10 min sans.

    Labels: citron, meringue, tarte

    posted by Thérèse @ 6:23 PM 0 comments

    Thursday, March 01, 2007

    The Queen of England and the King of Scotland: reviewing the Oscarized movies


    Après la grande messe annuelle des étoiles du cinéma, nous pouvons respirer et disserter sur les mérites respectifs des heureux lauréats oscarisés par l' "Academy".

    Les oscars de cette année ont récompensé, dans les catégories "roi" et "reine"... deux souverains. Dame Helen Mirren, qui avait déjà éclipsé toutes ses rivales lors des Golden Globes, est sacrée pour son rôle risqué dans "The Queen". Forest Whitaker, lui, prend l'uniforme et l'accent pour camper un inoubliable Amin Dada dans "The Last King of Scotland".

    Deux films de registres différents, mais qui tous deux réussissent à faire mouche.

    Celui qui m'a davantage touchée reste cependant l'inoubliable "Last King of Scotland". "The Queen" ayant plutôt mobilisé sourires incrédules et rires franchement amusés dans ses représentations de Tony Blair, de 'Gordon' (entr'aperçu), de Cherry, et de toute cette gentry anglaise bien engoncée dans ses habitudes...

    "Last King of Scotland", contrairement à ce que son titre indique, ne concerne pas du tout l'Ecosse, mais l'Ouganda. Plus précisément, l'Ouganda de 1970 vue par les yeux naïfs d'un jeune médecin écossais, Nicholas Garrigan (James McAroy), parti à l'aventure à la fin de ses études afin d'échapper à l'ennui d'une carrière de médecin de campagne. Il a la jeunesse présomptueuse et facilement goguenarde. L'Ouganda vit au rythme d'images de carte postale (enfants noirs aux dents blanches, souriants au rythme des tambourins) et de l'espoir, en ce moment historique, d'un avenir meilleur, sous les auspices du nouveau leader, Idi Amin Dada (Forest Whitaker). Nicholas Garrigan est sous le charme de cet homme qui sait parler au peuple; il se fait remarquer et une relation d'affection, faite d'entendements tacites et de rires chaotiques, se noue entre le chef d'état et le jeune Ecossais. Amin Dada le recrute comme son médecin personnel, l'installe à Kampala, le choie, lui fait voir l'Afrique de tous les miroirs aux alouettes: fêtes somptueuses, divertissements ensoleillés, hôpital parfaitement en état de marche... Nicholas se laisse vivre, va jusqu'à justifier la violence employée envers les opposants ("C'est l'Afrique, ici! Les gens sont habitués à une certaine violence! Il ne faut pas essayer d'interpréter tout avec nos stupides habitudes anglaises..."), ne s'étonne pas du comportement capricieux et presque pschychotique d'Amin Dada à son égard.
    Jusqu'à ce que, lentement, le piège se referme sur lui: il ouvre les yeux sur la réalité des persécutions du pouvoir, les éliminations physiques, les critiques occidentales justifiées. Il expérimente lui-même, cruellement, les abus d'Amin, qui maintenant le cajole et le rejette tour à tour. Son passeport anglais lui est subtilisé; il devient à son insu citoyen ougandais, est surnommé le "singe blanc" du président... Tout s'enchaîne ensuite dans un tourbillon de cruautés, de tensions, de violences. L'inextricable de la situation de Nicholas se mêle à l'inextricable situation dans laquelle se trouve l'Ouganda: incapables de surmonter la volonté et l'autorité d'un seul homme à qui tout est soumis. L'intrigue se clôt sur un épisode historique: le vol détourné par un Palestinien, et qui atterrit, avec ses otages, à Kampala... Au final, le désenchantement auquel le spectateur assiste est celui, couplé, d'un jeune homme idéaliste et arrogant qui finit torturé et désemparé, et d'un pays qui, comme beaucoup d'autres en Afrique, a cru en un avenir meilleur au lendemain des indépendances, et a finalement enduré le joug d'un homme dictatorial, sanguinaire et probablement fou. La prestation des acteurs, et en particulier de Forest Whitaker, est magistrale: Amin Dada trépigne, tressaillit, rebondit, bégaie, s'emporte... Le jeune James McAroy est lui aussi très convaincant dans son rôle, agaçant et râbleur à souhait au début, égaré au possible ensuite. A signaler également, la présence de Gilian Anderson (ex-X Files), Simon McBurney (en attaché diplomatique britannique), et de l'acteur (dont je n'ai pas retrouvé le nom) qui joue, avec froideur et détermination, l'exécutant des sales tâches d'Amin.
    Malgré toute la noirceur de l'intrigue, l'on se retrouve toutefois à sourire à la fin du film: nostalgie de la vision d'une Afrique paradisiaque où tout était possible, ou espoir en un avenir qui ne peut être pire? En tout cas, "Last King of Scotland" réussit à nous donner un film historique qui ne verse dans aucun des pièges du genre: ni emprunté, ni volontairement idéologue, et certainement pas manichéen. Cela tient, sans doute, à la prestation de ses acteurs, et surtout de Forest Whitaker dont l'oscar était tellement mérité: ils ont réussi à camper des personnages humains, faibles et forts, irrationnels et réflexifs à la fois.

    Labels: film, Forest Whitaker, Helen Mirren, oscars, Scotland

    posted by Thérèse @ 8:34 PM 0 comments

    Contributors

    • Thérèse
    • Dirk

    Links

    • Bei Thérèse...
    • Chez Dirk...
    • Lawbster - Int'l Law Blog
    • Brown University...
    • Yale University...

    Previous Posts

    • Tout va bien en Belgique, zeg!
    • Freedom of speech or freedom of parody?
    • Simon Leys et la nationalité de ses enfants
    • Belgique, België, Belgien...
    • Un Congolais poursuit "Tintin au Congo" pour attaq...
    • Notes de lecture: Fforde, Rubenfeld
    • Home, Bruxelles
    • Ce n'est qu'un au revoir...
    • Il faut sauver Génies en Herbe!
    • Et si on disait du mal de...: la plus mauvaise exp...

    Archives

    • June 2006
    • August 2006
    • September 2006
    • October 2006
    • November 2006
    • December 2006
    • January 2007
    • February 2007
    • March 2007
    • April 2007
    • May 2007
    • June 2007
    • July 2007
    • August 2007
    • September 2007
    • October 2007
    • November 2007
    • Current Posts

    Powered by Blogger