Une attention accrue portée au calendrier des étudiants de Brown m'a appris pas mal de choses sur les jours fériés américains. Ainsi, depuis le début de l'année, j'ai déjà eu droit au Labour Day (début septembre), à l'inoubliable Thanksgiving Day, et au Martin Luther King Jr Day (le 22 janvier).
Le prochain jour signalé dans mon petit "Graduate School Calender" se trouve être appelé Groundhog Day... Qu'est-ce que cela veut dire? Une petite recherche sur Wikipedia et dans mon dictionnaire anglais plus tard, il est apparu que nous pouvons traduire ce jour (férié?) par: le Jour de la Marmotte. Du moins, si j'ai correctement identifié le petit animal sympathique que vous pouvez voir en photo ci-contre. ... Qu'est-ce que le Groundhog Day? Un jour où l'on hiberne tous pendant 24h? Le jour le plus froid de l'hiver où on aura de la neige jusqu'à deux mètres?... Certains sites internet vous l'expliqueront mieux que moi, mais d'après ce que j'ai compris, le Jour de la Marmotte, à mi-chemin entre le solstice d'hiver et l'équinoxe, est censé vous apporter une indication sur le temps que durera encore le froid. Tout cela grâce bien sûr à une (ou des) marmotte(s). En gros: apparemment, à travers tout le pays et au Canada, mais plus particulièrement encore dans une ville appelée Punxsutawney, en Pennsylvanie, des sociétés de "prédiction" se réunissent autour d'un petit animal, et auscultent son comportement. La marmotte, à un moment, quitte son petit nid et met le nez dehors: si elle décide de rester dehors, l'hiver va se terminer. Par contre, si elle voit son ombre parce qu'il fait beau et clair, elle va s'effrayer et rentrer dans son refuge. L'hiver va alors encore durer six semaines. Il y a à Punxsutawney un club, le Punxsutawney Groundhog Club, qui s'occupe d'organiser les fesivités, si vous passez dans le coin.
Je vais à la recherche d'événements organisés ici dans le coin ce jour-là. Hélas, il semblerait qu'il n'existe pas de Groundhog Club ou de prédicateur de Groundhog (c'est un métier!) dans le Rhode Island. -------------- Il semblerait que le long et froid hiver manque par ailleurs d'excitant aux yeux de beaucoup. Ainsi, une "source sûre" de Brown m'a appris un jour qu'il existait auparavant, à Brown, un Suicide Weekend, en février. Une période pendant laquelle, pour pallier au risque (supposé) de dépression chez les étudiants pris entre rentrée académique et longues soirées hivernales, on leur proposait... des projections de films et de courts pornographiques et décadents! Les étudiants récents à Brown ne semblent pas avoir eu vent de cette ancienne coutume, et internet ne m'a rien appris de plus. Mais apparemment, pendant les beaux jours d'une époque politiquement moins correcte, l'on avait jugé bon de remédier à la morosité de cette manière.
Check this out, quite funny: a bbq party at one of the greatest guitarist's place. Among some red wine, and in the illustrous company of the Assad brothers and others, Manuel Barrueco finally takes up the instrument as well, even if only for a short moment. After that, the wine apparently did some magic. See for yourselves.
Bon... Alors je dois tout de suite vous avouer que la photo ci-contre, je l'ai trouvée en googlant. Pas de photo de "ma" moussaka donc, mais la mienne était moins juteuse et moins gratinée/grasse. On voyait aussi plus les aubergines. Vous pouvez trouver plein de recettes de moussaka sur Marmiton ou Saveurs du monde: j'ai fait une compilation des recettes et ajouté les bons trucs des commentaires d'autres bloggeurs.
Cela donne: Ingrédients (pour 6 personnes): - 500 gr de viande hachée, mouton ou boeuf. Il faut qu'elle soit maigre. J'ai pris du 85% maigre (pas moins, sinon cela ne jute pas) - 2 aubergines - 2 oignons - 2 gousses d'ail - 6 pommes de terre (vous pouvez faire avec moins, mais personnellement je n'ai pas réussi à couvrir le plat à gratin avec les proportions des autres recettes) - 2 grosses tomates - 4 c. à s. de purée de tomates - 1 c. à s. de persil haché - 1 pincée de cannelle - 1/2 dl de bouillon ou de vin blanc (ou moitié moitié) - marjolaire (facultatif), muscade, sel, poivre - 30 gr de beurre ou margarine - 30 gr de farine - 30 cl de lait - facultatif: 2 oeufs, 50 gr de gruyère râpé.
1. Couper les aubergines en tranches dans le sens de la longueur. Saupoudrer de sel, laisser dégorger pendant 1 heure (laisser dans un plat, quoi). Pendant ce temps, cuire les pommes de terre dans de l'eau salée. Egoutter, laisser refroidir, couper en tranches. Couper aussi les tomates (crues) en tranches. 2. Au bout d'une heure, préchauffer le four à 180°C (ou 350° F). Eponger les tranches d'aubergines sur des essuie-tout. Disposer sur un plat allant au four, avec un filet d'huile d'olive (au-dessus et en-dessous). Mettre au four pendant 20 à 30 min, puis sortir et réserver. N'éteignez pas le four. 3. Pendant ce temps, faire revenir avec un peu d'huile la viande, les oignons et l'ail hâchés. Ajouter la purée de tomates, le persil, le bouillon (ou le vin), une pincée de cannelle et un peu de marjolaire (facultatif). Assaisonner. Faire cuire 15 min. en remuant. Ca commence à sentir très bon, déjà... 4. Dans un plat allant au four, disposer une couche de viande, puis une couche de tomates, puis une couche d'aubergines, et enfin les pommes de terre. 5. Faire une sauce béchamel: faire fondre le beurre dans un poêlon (mais ne pas laisser brunir). Sur feu doux, ajouter la farine en petites quantités, en remuant avec un fouet. Ajouter au fur et à mesure le lait, sans cesser de remuer. Si le mélange est trop épais, ajouter encore du lait. Assaisonner (peu, et surtout pas trop de poivre), sans oublier une pincée de muscade. J'ai aussi ajouté une poignée de fromage râpé type mozzarella (je n'avais pas de gruyère), hors du feu. Dans ce cas, il faut encore remuer 1 à 2 minutes. Il y a des gens qui ajoutent à ce stade les oeufs, mais je ne trouve pas cela indispensable, et en plus cela alourdit. Verser sur le plat qui contient déjà tout le reste.
6. Mettre au four chaud pendant 40 min. Il faut le sortir quand la couche de béchamel a l'air un peu solidifiée et a un peu doré sur les "pics". Comme il n'y a pas de couche de fromage, il ne faut pas attendre que cela ait l'air gratiné sur l'ensemble, car cela n'arrivera pas (du moins pas avant que le reste ne soit presque carbonisé).
Bon appétit! Avec une petite salade de mâche au vinaigre balsamique, c'est divin. N'oubliez pas la cannelle: elle donne un petit goût très spécial à la viande. De même, laissez bien dégorger et cuire les aubergines le temps indiqué, sinon elles ne rendent pas toute leur saveur, et elles restent trop croquantes.
Die Aussis trau'n sich was. Bei dieser australischen Satiresendung bleibt einem das Lachen im Halse stecken. Straßeninterviews in Texas zeigen, dass Italien das nächste Ziel amerikanischer Militäraktionen sein soll, Deutschland zur Achse des Bösen zählt und der "bevorstehende Angriff" auf Iran, ja, der wird mal kuzerhand in den Pazifik verlegt -- nämlich nach Australien. Danke, Anne, für den Hinweis!
Natürlich muss ich hinzufügen, dass wir hier jeden Tag das "andere Amerika" vor Augen haben: Menschen, mit "liberal views", die die Weltkarte nicht nur vor Augen sondern durch Reisen erprobt haben, die mehr europäische Denker gelesen haben, als wir (geschweige denn amerikanische). Neulich lief mir ein Bekannter über den Weg, der mir begeistert erzählte, dass er seit September die politische Theorie der Weimarer Republik entdecke. Also, viel Facetten, viele Extreme!
Klarstellung: Bakhtin versus Backin "HER: occhicheridono, future good cooker (but never without Bakhtine)", sagt das Profil. "Therese kocht mit Bakhtin" klingt in der Tat schön bodenständig: Zitronat, Orangeat, Biskin, Backin... Doch nicht so schnell. Ein kleiner Versuch der Aufklärung: Mademoiselles Risotto gelingt am besten, wenn sie sich gleizeitig in die Tiefenstruktur von Texten vertieft; nämlich mit einem dicken Band des russischen Strukturalisten Mikhail Bakhtin in der Hand. Wen derartiges "Multitasking" skeptisch stimmt, dem darf ich versichern, dass trotz der strukturalisierender Bearbeitung ein sehr leckerer Risotto enstand.
Cela a commencé comme ça: épuisés par plusieurs de voyage en avion, affamés par le manque de nourriture digne de ce nom dans la boîte servie par une compagnie américaine que je ne citerai pas, nous cherchions, de retour à New York, de quoi nous restaurer dans le quartier de Times Square, avant de repartir vers notre Providence bien-aimée.
Nous trouvons finalement, ô plaisir suprême des comfort food, un petit restaurant chinois, près de la 8e Avenue, qui sert de ces soupes de nouilles dont nous raffolons. A peine installés entre le thé au jasmin servi dans un pot qui a tout sauf du charme, la nappe en plastique et les baguettes à dégainer soi-même de leur emballage en papier (avec mode d'emploi pour usage), voilà que mon regard s'accroche à l'affiche que vous pouvez voir ci-contre, et plaquée bien en évidence dans l'entrée du restaurant. ... Souvenir lointain... Barry Manilow était le nom donné à un chat dont deux personnages de la série Boston Justice, en instance de divorce, se disputaient la garde de façon surréaliste. ...Ne me demandez pas comment je peux me souvenir de cela, la mémoire a ses raisons que décidément le bon goût ne connaîtra jamais... Toujours est-il que, depuis, ce personnage semble nous poursuivre. La preuve: à peine rentrés, voilà que nous le retrouvons, en pleine page, dans notre New York Times du week-end: "He writes the songs, he spans the decades, he inspires the karaoke", écrit le très sérieux Times.
Cela m'a d'autant plus préoccupée qu'une petite recherche dans YouTube m'a donné une petite idée du personnage. Barry Manilow est le prototype même du chanteur-à-tout-faire américain dont la voix (sans relief) et les morceaux (à l'avenant) ont bercé une partie de notre passé télévisuel - il a certainement contribué à au moins la moitié des musiques de fond pour scènes à baisers hollywoodiennes. Barry Manilow, c'est un peu comme les personnages de Derrick, qui jouent le concierge de l'épisode 3251 et le suspect numéro 1 de l'épisode 5346: il est récurrent et omniprésent, même si on ne sait pas toujours mettre un nom dessus. Juste une impression de déjà-vu. Il est en même temps ce mélange de classicisme américain (ancien élève à la Julliard School, quand même) et de produit pur entertainment qui fera toujours pétiller les yeux des femmes de 7 à 77 ans. Ces mêmes vénérables qui ont été jusqu'à payer plus de 200 dollars pour assister à son dernier spectacle. Il fait mieux que Claude Michael et François Frédéric réunis, malgré son pseudonyme imprononçable (un tel nom, ça ne s'invente pas, ou plutôt, ça s'invente), ses multiples liftings supposés et ses costumes à paillettes qui seraient démodés sur tout autre que lui.
Barry Manilow est le genre de phénomène populaire représentatif qui vaut la peine, dans toute culture que nous apprenons à connaître, d'être découvert. Allè, c'est décidé, si Dirk accepte un jour que nous ayions un chat, on l'appelle Barry Manilow. En souvenir de notre année américaine.
Last week was a good opportunity to explore the extensive programme that Brussels usually offers for the culture-goers. My mom, who belongs to this category and educated me as so, proposed me a visit to the Exhibition Léon Spilliaert, at the Belgian Royal Museum of Fine Arts.
I discovered this Belgian painter when visiting a quite famous exhibition that the Museum of Ostende organised, some ten years ago, to celebrate four Belgian artists: James Ensor, Paul Delvaux, Constant Permeke and Léon Spilliaert. He was born, like Ensor, in Ostende, and the inspiration of the so particular Northern See beaches, all in grey and beige, is notable in his work. Spilliaert can be situated at this artistically interesting period, at the beginning of the XXst c., when Mallarmé had just opened so many perspectives on art, when symbolism was to be born, and when Belgium concealed a whole branch of artists and writers, all of them involved into one of these artistic movements that will become essential to the history of contemporary arts.
But even if he was inspired by all this atmosphere (he illustrated several books of Maeterlink; I particularly liked the drawing "Princess Maleine"), Spilliaert worked quite alone: he was inspired by Ostende, by the eternal question of equation between man and the universal nature, and by the reflect of himself, seen in a miror and represented through his autoportraits. One of them had always impressed me: it is made with only stains of black China ink. The striking portrait of the artist, recognizable with his large front and his curly hair, becomes clear only as you step back and take some distance from the frame. Spilliaert is also well known for his "marines" (or views of the see and the beach). No human element, immensity and immobilism, but still, something always suggests the movement: a tree, a lighthouse, or simply a diagonal line.
There is on Wikipedia very few information about Spilliaert, but you can get an idea of his work with the Fabritius gallery database (link on Wiki). The exhibition will be held in Brussels until February, and Spilliaert certainly deserves a glance. ----------------- Exhibition Léon Spilliaert - Royal Museum of Fine Arts, rue Royale in Brussels
* * * for the choice of works, the organisation of the exhibition, the explanations (in 3 languages - you don't need absolutely an audioguide, even if you don't know the artist at all). * * for the price. It was not too expensive, and there are many discounts (for students, groups, etc.) * * for the choice of the items available in the Museum shop: on Spilliaert, painting of this period, Belgium of this period, but also jewelry, books by important authors of this period, etc. - - - the "minus" because there was way too many people: it was crowded. Impossible to stay alone in front of any frame. And it was simply not the appropriate day/moment to add some guide tours.
Franek vient de publier en ligne l'album photo de son voyage aux Etats-Unis, quand il est venu nous voir en novembre. Pour avoir un bel aperçu de notre environnement, de la vie en Nouvelle Angleterre en général et pour visiter quelques villes avec lui, cliquez ici (et choisissez le dossier "franek").
La photo des distributeurs de journaux a été prise par Franek à Boston.