American Hit: Barry Manilow (and he's not a cat)
Cela a commencé comme ça: épuisés par plusieurs de voyage en avion, affamés par le manque de nourriture digne de ce nom dans la boîte servie par une compagnie américaine que je ne citerai pas, nous cherchions, de retour à New York, de quoi nous restaurer dans le quartier de Times Square, avant de repartir vers notre Providence bien-aimée.Nous trouvons finalement, ô plaisir suprême des comfort food, un petit restaurant chinois, près de la 8e Avenue, qui sert de ces soupes de nouilles dont nous raffolons. A peine installés entre le thé au jasmin servi dans un pot qui a tout sauf du charme, la nappe en plastique et les baguettes à dégainer soi-même de leur emballage en papier (avec mode d'emploi pour usage), voilà que mon regard s'accroche à l'affiche que vous pouvez voir ci-contre, et plaquée bien en évidence dans l'entrée du restaurant.
... Souvenir lointain... Barry Manilow était le nom donné à un chat dont deux personnages de la série Boston Justice, en instance de divorce, se disputaient la garde de façon surréaliste.
...Ne me demandez pas comment je peux me souvenir de cela, la mémoire a ses raisons que décidément le bon goût ne connaîtra jamais...
Toujours est-il que, depuis, ce personnage semble nous poursuivre. La preuve: à peine rentrés, voilà que nous le retrouvons, en pleine page, dans notre New York Times du week-end: "He writes the songs, he spans the decades, he inspires the karaoke", écrit le très sérieux Times.
Cela m'a d'autant plus préoccupée qu'une petite recherche dans YouTube m'a donné une petite idée du personnage. Barry Manilow est le prototype même du chanteur-à-tout-faire américain dont la voix (sans relief) et les morceaux (à l'avenant) ont bercé une partie de notre passé télévisuel - il a certainement contribué à au moins la moitié des musiques de fond pour scènes à baisers hollywoodiennes. Barry Manilow, c'est un peu comme les personnages de Derrick, qui jouent le concierge de l'épisode 3251 et le suspect numéro 1 de l'épisode 5346: il est récurrent et omniprésent, même si on ne sait pas toujours mettre un nom dessus. Juste une impression de déjà-vu. Il est en même temps ce mélange de classicisme américain (ancien élève à la Julliard School, quand même) et de produit pur entertainment qui fera toujours pétiller les yeux des femmes de 7 à 77 ans. Ces mêmes vénérables qui ont été jusqu'à payer plus de 200 dollars pour assister à son dernier spectacle. Il fait mieux que Claude Michael et François Frédéric réunis, malgré son pseudonyme imprononçable (un tel nom, ça ne s'invente pas, ou plutôt, ça s'invente), ses multiples liftings supposés et ses costumes à paillettes qui seraient démodés sur tout autre que lui.
Barry Manilow est le genre de phénomène populaire représentatif qui vaut la peine, dans toute culture que nous apprenons à connaître, d'être découvert.
Allè, c'est décidé, si Dirk accepte un jour que nous ayions un chat, on l'appelle Barry Manilow. En souvenir de notre année américaine.
2 Comments:
Déjà penser à avoir un chat, tout les deux, vous trouvez pas que vous allez un peu vite ? C'est une grande étape dans la vie de couple avoir un chat !
;-)
Oui, oui, on sait, toi préfèrerais qu'on s'y mette, à la K.K., avant le chat...
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