Movie Review #1: Casino Royale
Première semaine de sortie pour le très attendu nouveau James Bond, "Casino Royale", dont l'action se déroule en Afrique, au Monténégro, en Italie, à Madagascar et aux Bahamas.L'on en a écrit des critiques, sur ce nouvel exploit 007... Que James ne pouvait être blond, qu'il fallait que cet opus assure, histoire de faire oublier que la série s'enfonçait dans la morose après que P. Brosnan - bien contre son gré certainement - ait été le James Bond qui a troqué son Aston Martin contre une vulgaire BMW...
Le test du souffle nouveau est-il donc concluant?
... Après visionage objectif (ou presque), j'en retiens que le souffle est certainement nouveau... mais le côté concluant devra être définitivement départagé entre adeptes puristes et nouveaux fans de la série. Précisons que je ne fais partie d'aucun de ces deux groupes.
Je ne reviens pas sur le scénario en tant que tel, que vous trouverez sur le site officiel du film. Ni sur ses incomplétudes - rares sont les scénarios blondiens qui répondent de façon cohérente à toutes les incompréhensions des pragmatiques dans mon genre. Après tout, on ne saura jamais comment James aura réussi à sauter sans parachute d'un avion pour se retrouver skis au pied à dévaler une montagne, attacher un nain sur le mât d'un navire, ou encore survécu sans une goutte de sang à tant de vilaines bagarres. Car ainsi fonctionne le mythe 007: gentleman, propre sur lui, élégant en tous points, flegmatique comme il se doit, et crapuleux sans en découdre ni se faire détester pour autant.
Le James Bond nouveau cru bouleverse tous les poncifs du genre, soyez-en prévenus: les puristes resteront sans doute bouche bée devant la chemise à fleurs sur peau suante, la mitraillette (photo), les nombreuses blessures saignantes et trébuchantes, le peu de sourires enjôleurs, le fait qu'il se trompe parfois et même souvent... et, horreur des horreurs, une scène de torture où la nudité sanglante de 007 ne le dispute qu'au type de torture utilisée... Ames sensibles rassuez-vous cependant, James n'en perdra en rien ses attributs virils ni son humour.
Autres distorsions aux habitualités de la série: pas de Miss Moneypenny, (presque) pas de scène érotique (mais quelques belles plages séductives qui vireront même au romantique), pas de traitement habituel, vengeur et final pour le grand méchant... et aperçu de l'intimité de M, dont le service prend des allures de série "MI5", en lieu et place des lieux mystérieux, asceptisés et anonymes hantés par Sean Connery.
Mais que les fans se rassurent: Eva Green est magnifique, digne des plus grandes James Bond girls, alliant élégance, intelligence, décolleté vertigineux et mystère de présence dans sa complicité avec l'agent secret. Et l'humour so british a réussi à gommer les mauvaises blagues que P. Brosnan s'est vu obligé de débiter. Pour le reste, vous aurez droit à un grand film d'action: des poursuites, des trucs en feu, des bagarres et tout et tout.
En définitive, Daniel Craig se montre bien plus crédible que son prédécesseur, même s'il est blond. Mais James a évolué au gré des tendances actuelles du cinéma. A vous de voir si vous appréciez ou pas... ou si vous préférez rester chez vous, à vous repasser un bon DVD mettant en scène Sean Connery.
Et pour les impatients: oui, l'Aston Martin fait son retour par la fenêtre.
(Photo (c) Gaumont Columbia Tristar Films - Daniel Craig)
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