Le clown le plus puissant de Wallonie...
... titrait le magasine Le Vif/L'espress il y a quelques temps.Le "Gainsbarre" de la politique belge plébiscité par l'opinion, titre Le Monde maintenant.
De qui parle-t-on? Allez surfer un peu sur YouTube, vous le trouverez en bonne place du hit parade de l'année. Michel Daerden, homme politique socialiste, wallon liégeois et maître tout puissant de Ans, tête de loucheur bourré mais apparemment irrésistible (surtout auprès de la gente féminine), fait encore et encore parler de lui.
Tiens, d'ailleurs pour résumer l'affaire, mon ami François a publié, au soir des élections municipales belges de novembre, un petit article dans son blog intitulé "A Ans, on fête bien ça"...
A-t-on réellement les politiciens que l'on mérite? Parce que si la réponse de la sagesse populaire répond "oui", la question suivante devrait être: et qu'est-ce que l'on a fait pour mériter cela?? Le débat pourrait se poursuivre à coup de bonhommie contre raison (et la seconde, parce qu'elle a l'air plus coincée, perd souvent en nos contrées mères de surréalisme). Plus prosaïquement, je me lance: à ceux qui disent, après avoir étalé moult arguments de raison, qu'ils ne comprennent pas comment l'on peut voter pour Daerden, je suggèrerais la réponse pragmatique. Y a des cons chez les électeurs. Et que voulez-vous, la politique c'est aussi pour les cons (vu qu'on est en démocratie), et donc forcément, y a même des cons qui sont élus. La politique, finalement, c'est comme les services publics: il faut aussi servir les cons. N'y voyez aucune marque de mépris quelconque: on peut mépriser Daerden, mais je peux même comprendre ceux qui le trouvent sympathique. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'on vote pour un dirigeant sur son capital sympathie. Mais ça, c'est une autre paire de manches.
Remarquez qu'il faut d'ailleurs nuancer ce constat. Le clown le plus bourré de Wallonie n'est pas du tout un abruti, loin de là. Il a réussi à se maintenir à majorité absolue dans les sondages et dans les urnes, dirige la région depuis plus d'années que je n'en compte dans ma jeune vie, réussit le tour de force de s'y maintenir et d'y avoir amené son fils, en plus d'exercer son second métier (réviseur d'entreprise) et de plaire au public en même temps.
Les médias portent leur responsabilité dans le phénomène populaire dont jouit actuellement M. Daerden. Trop d'honneur que de le surnommer, image médiatique oblige, le "Gainsbarre". Aux armes et caetera, citoyens: Gainsbourg doit se retourner dans sa tombe.
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